De Othmane Moumen

C’est l’histoire d’une vie qui se raconte en quelques ronds de fumée. Othmane Moumen tente d’y explorer l’énigme qu’est son père, en dialogue corporel intime avec la marionnette qui constitue son double. Il y a sept ans, on lui a diagnostiqué un cancer des poumons en stade 4… le stade terminal. Depuis, il ne lui reste qu’un poumon. Pourtant, son père est toujours là. Comme un sursis inespéré. Et il continue à fumer clope sur clope.
« Le poumon, c’est l’organe de la tristesse chez les Chinois, paraît-il. Alors, je me demande… Pourquoi il s’inflige ça ? Pourquoi il n’arrête pas ? Les questions affluent dans ma tête, face à ce papa qui ne parle pas. Pourquoi a-t-il migré un jour ? Pourquoi ne bouge-t-il plus aujourd’hui ? Pourquoi refuse-t-il de repartir ?
Ce n’est pas facile de lui tirer les vers du nez. La pudeur des pères, quoi ! Mais je suis allé l’interroger. Je l’ai enregistré. J’ai sa voix. Elle est là, dans la boîte, prête à être utilisée. »

Ce portrait du père donne lieu à l’exploration des thématiques qui le traversent : l’immigration, les illusions perdues, la maladie, la transmission… Il parle peu mais sa manière de vivre, ses regards, ses silences, sa façon de s’accrocher à des bouées comme la cigarette, le racontent un peu. Son fils profite de ces derniers instants pour partir à sa rencontre.

Othmane Moumen livre un dialogue attendrissant et non dénué d’humour, entre un fils et son père. Un spectacle qui révèle en toile de fond l’urgence de dire ou de faire les choses lorsqu’il en est encore temps. Une belle prouesse de l’art de la marionnette.

Presse

Génie du mime et du jeu corporel, Othmane Moumen s’efface cette fois derrière la frêle silhouette de son père, ce qui ne l’empêche pas de lui insuffler son énergie vitale.
Le Soir, C. Makereel

Othmane Moumen livre un seul-en-scène délicat, touchant et onirique dans lequel il utilise la marionnette pour raconter la vie de son père, fumeur invétéré malgré un cancer des poumons de stade 4. Un petit bijou, mis en scène par Jasmina Douieb.
La Libre, S. Bocart

Écriture, jeu et conception : Othmane Moumen
Mise en scène : Jasmina Douieb
Assistanat à la mise en scène : Sophie Jallet
Collaboratrice artistique : Isabelle Darras
Création sonore : Guillaume Istace
Création lumière : Charlotte Persoons
Scénographie et costume : Thibaut De Coster
Dramaturgie : Amel Benaïssa
Regards bienveillants : le Kholektif Zouf (Monia Douieb, Hakim Louk’man et Myriem Akheddiou)
Conception marionnettes : Othmane moumen
Conception d’objets et marionnettes : Joachim Jannin et Jean-Raymond Brassine
Régie générale : Lorenzo Berodes
Aide manipulation et régie plateau : Sandrine Hooge

Accompagnement en production et diffusion : Ad Lib Support d’artistes
Production déléguée de la création : Théâtre les Tanneurs
Production déléguée des tournées : Cie Entre Chiens et Loups
Coproduction Les Tanneurs, Théâtre de Liège, Théâtre Le Public, Maison de la Culture de Tournai, Cie Entre Chiens et Loups, PAN (La Compagnie !), La Coop asbl et Shelter Prod.