Rencontre littéraire avec Jean-Marc Turine autour de son dernier roman « La Théo des fleuves ».

Jean-Marc Turine vit et travaille à Bruxelles. Son écriture prend source et racine dans les guerres et les tragédies du monde – la déportation des Juifs entre autres. On pourrait la qualifier de multimédia, comme l’est tout son travail. Elle s’incarne sous diverses formes : documentaire pour la radio ou la télévision, fiction radiophonique ou livre.
« La Théo des fleuves » est son 3ème roman, après « Foudrol » en 2005, ouvrage qui trouve déjà sa source dans la Première Guerre mondiale, et « Liên de Mê Linh » en 2014 qui dénonce les souffrances actuelles des victimes de la dioxine au Vietnam.

Tsiganes, roms, nègres blancs selon l’expression du poète bulgare Petria Vasli ou enfants du vent. Ce peuple paria, infréquentable, frappé d’une malédiction, dont on se méfie ; parasite dont les sociétés ont tellement souvent voulu se débarrasser, peuple méprisé dans l’Europe florissante, chassé, persécuté. Subissant la sauvagerie destructrice et ignoble, les actes scélérats et meurtriers ; victime des sévices de tous genres au 20^e siècle, ghettoïsé, raflé, déporté, gazé sous le nazisme, interné, maltraité sous le communisme.

C’est à ce peuple fier et libre, par la voix de la vieille Théodora qui aura traversé tout le siècle dernier, que Jean-Marc Turine rend un hommage vibrant et puissant dans son magnifique roman La Théo des fleuves (Esperluète).

Une rencontre animée par Eric Brucher.

Repas mitonné par Pierre Decuypere, cuisinier chantant.