Cappella Pratensis : six chanteurs à cappella

Avec « À la recherche de l’éternel » la Cappella Pratensis vous invite à une expérience matinale hors du temps en offrant un aperçu de la musique pratiquée au sein des établissements monastiques. Au rythme des saisons, les journées des moines étaient ponctuées par les mélodies envoûtantes de la liturgie des heures. Ces chants, qui oscillent entre la lumière et l’obscurité, esquissent une quête incessante de l’éternité.

Notre voyage musical commence avec l’hymne de la Prime, entonné chaque jour vers six heures du matin. Une ode à Dieu, à l’instant où le jour perce les premières ombres, et une préparation à une journée consacrée à la prière, à la contemplation et au travail. Les moments clés de la journée – notamment la Messe et les Vêpres, la prière du soir – étaient marqués par des chants plus élaborés. Dans certains monastères, la pratique du chant polyphonique était particulièrement raffinée. Pour vous faire vivre cette dimension unique, la Cappella a sélectionné des œuvres issues de manuscrits précieux du seizième siècle.

Une expérience magique au lever du jour, dans l’église éclairée uniquement par les bougies et avec chaises longues à disposition des lève-tôt.

Programme

Ad Primam
Hymnus-Iam lucis orto sidere (Antiphonaire prémontré, Abbaye de Grimbergen)
L’hymne traditionnel pour la Prime (chanté tous les jours vers six heures du matin) en usage dans les monastères. Elle permettait aux moines et aux moniales de louer Dieu aux premières lueurs de l’aube, et de se préparer à une journée de prière, de contemplation et de travail.

Processio
– Sequentia-Victimae paschali crucem (Graduel van Deventer, Couvent de la Saint-Croix, Sainte- Agathe)
– Sequentia-Salve lignum crux vitale (Graduel, Couvent de la Saint-Croix, Sainte-Agathe)

Ces deux séquences sont basées sur les célèbres mélodies des Victimae paschali laudes, et du Verbum bonum et suave, mais leurs textes – qui n’apparaissent sous cette forme que dans le spectaculairement beau Graduel van Deventer, du Couvent de la Saint-Croix de Sainte-Agathe – sont plus étroitement liés à l’adoration de la Sainte Croix, si chère à l’Ordre des Croisiers.

Ad Missam
– Jean Mouton Missa Tua est Potentia* (Illustre Confrérie de Notre-Dame, Bois-le-Duc MS 155)
Cette belle messe polyphonique figure dans l’un des manuscrits que la confrérie du cygne a commandés au début du XVIe siècle et qu’elle conserve encore aujourd’hui.

– Kyrie, Gloria
– Alleluia-O virgo clarens (Graduel, Couvent des clarisses de Bamberg)
Cet alléluia jubilatoire célèbre sainte Clara, et exploite les jeux de mots qu’autorise son nom (clarens, praeclaris, clara/brillant, illustre, fort et clair…).
– Credo, Sanctus
– Pater noster
La mélodie bien connue du Pater noster vous permettra d’entendre distinctement comment on improvisait de la polyphonie sur le plain-chant, avec une pratique que nous recréons aujourd’hui avec les chanteurs de Cappella Pratensis.
– Agnus Dei

Ad Magnificat
– Antiphona ad Magnificat-Hodie gloriosus pater Augustinus (Antiphonaire prémontré, Abbaye de Tongerlo)
Cette glorieuse antienne du splendide Antiphonaire de Tongerlo célèbre Saint Augustin, dont la règle est suivie par l’Ordre des Prémontrés.
– Magnificat (Illustre Confrérie de Notre-Dame, Bois-le-Duc MS 158)
Pour le Cantique de Marie, nous retournons aux sources polyphoniques commandées et conservées par les Frères du cygne de Bois-le-Duc. Cette composition est d’un compositeur anonyme, peut-être l’un des ‘petits maîtres’ vivant et travaillant à Bois-le-Duc, mais à en juger par la beauté de sa musique, nous le considérons comme un ‘grand maître’ !

Ad completorium
– Hymnus-Te lucis ante terminum (Antiphonaire prémontré, Abbaye de Grimbergen)
Pour terminer notre petite incursion dans la vie monastique en musique, nous chantons l’hymne de Complies, ou prière de nuit, que les moines et les moniales chantaient pour invoquer la protection du Seigneur pendant leur sommeil.