Irina Lankova, piano
l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie

Programme :

Richard Strauss Métamorphoses (1945)

Frédéric Chopin Concerto No.1 en mi mineur Op.11 (1830)

• Allegro maestoso
• Romanze – Larghetto
• Rondo – Vivace

Total : 1h15 sans entracte

Écrites à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Métamorphoses de Richard Strauss expriment la douleur et la résignation, mais aussi l’idée d’évolution vers la sagesse par la connaissance de soi, inspirée par les lectures de Goethe :
Personne ne se connaîtra soi-même,
ne se séparera de son moi propre ;
Qu’il essaie chaque jour,
De savoir enfin clairement,
Ce qu’il est et ce qu’il était,
Ce qu’il peut et ce qu’il désire.
(extrait des Zahme Xenien (VII), 1827)

L’œuvre est faite d’un seul tenant et constituée d’un vaste adagio avec une partie centrale plus tourmentée. Les métamorphoses opèrent sur les tonalités et les harmonies des six grands thèmes bien reconnaissables, dont le troisième fait une allusion évidente à la Marche funèbre de la Symphonie No. 3 de Beethoven.

Nous retrouvons ensuite la sérénité et la joie dans le premier Concerto pour piano et orchestre de Frédéric Chopin, avec en soliste la pianiste Irina Lankova. Composé en 1830, c’est l’un des concertos romantiques les plus célèbres. La partie de piano est encadrée par un soutien orchestral subtil, où la transparence de la texture contraste avec la richesse harmonique.

I think sometimes I am not a woman,
but the light that falls on this gate, on this ground.
I am the seasons, I think sometimes, January,
May, November; the mud, the mist, the dawn.
Virginia Woolf, The Waves