Morgane Heyse, soprano
Naomi Couquet, mezzo-soprano
L’Orchestre Royal de chambre de Wallonie sous la direction de Giancarlo De Lorenzo

Programme

L’emblématique Stabat Mater de Pergolèse et les plus belles mélodies de Jean-Sébastien Bach sont au centre de ce programme baroque, offrant une expérience musicale profonde et inoubliable.
– Giovanni Battista Pergolèse Stabat Mater en fa mineur (1736)
– Francesco Durante Concerto pour cordes No.1 en fa mineur (1730-40)
– Jean-Sébastien Bach Erbarme dich, mein Gott (Passion selon Saint Matthieu BWV 244, 1727)
– Jean-Sébastien Bach Air sur la corde de sol ( du 2ème mouvement de la suite orchestrale No.3 en ré majeur BWV 1068, 1738)

Giovanni Battista Pergolesi reçut en 1736 la commande de remplacer le Stabat Mater d’Alessandro Scarlatti, chanté à Naples chaque Vendredi Saint. À l’âge de 26 ans, durant les derniers jours de sa vie, il écrivit ce chef-d’œuvre et décéda peu après des suites de la tuberculose.

Le texte du Stabat Mater raconte le moment poignant où une mère est témoin de la crucifixion et de l’agonie de son fils ; un poème sur la douleur, les larmes, le chagrin inconsolable et l’espoir d’une vie éternelle.

Pergolesi traduisit cette douleur en fa mineur, une tonalité associée à la profonde mélancolie et à la souffrance à l’époque baroque. Dans une expression délicate, il laisse les mélodies suivre souplement le rythme du texte. La partie d’ouverture rend la douleur tangible par des notes qui se frottent les unes contre les autres. Le philosophe Jean-Jacques Rousseau qualifia cette partie de « duo le plus parfait et le plus émouvant jamais écrit par un compositeur ».

Le maître de Pergolesi était Francesco Durante, un pionnier du style galant. Son premier concerto pour cordes est une fête sonore éclatante avec des contrastes changeants rapides, des harmonies colorées et des mélodies vivantes. Durante combinait le style contrapuntique de Bach avec la joie de vivre de l’école napolitaine.

Un des airs les plus émouvants de Bach est « Erbarme dich » de la Passion selon Saint Matthieu, où Pierre exprime sa profonde tristesse et implore la grâce après, à trois reprises, avoir nié connaître Jésus. Dans cette atmosphère sereine et introspective, la soirée se clôt avec la beauté intemporelle de la mélodie de Bach sur une seule corde, l’aria de sa troisième suite pour orchestre.

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